• Arguments

    Pourquoi faut-il le droit de vote à 16 ans ?

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    Impliquer la jeune génération

    La Suisse est fière de sa démocratie et de son évolution au fil de l’histoire. Dans une démocratie vivante, la nouvelle génération doit être initiée aux processus du système politique. Accorder le droit de vote aux jeunes, c'est leur dire : "Votre voix compte, vous faites partie de la démocratie !" Des études montrent que l'intérêt politique est plus grand chez les jeunes de 16 et 17 ans que dans le groupe des 18 à 21 ans. 

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    L'équilibre de la démocratie en danger

    Le corps électoral suisse vieillit. Ces dernières années, l'âge moyen des votant*es a augmenté et atteindra bientôt les 60 ans. Pourtant, l'âge médian de la population est de 42 ans. La démocratie suisse se retrouve ainsi en déséquilibre, ce qui provoque des conséquences désastreuses : les jeunes sont laissé*es de côté par le système démocratique.

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    La jeunesse est prête et compétente

    Les jeunes veulent et peuvent prendre des responsabilités. Les jeunes de 16 et 17 ans s'engagent dans des associations et des jeunesses de partis, sont capables de discernement devant les tribunaux et ont souvent déjà un travail. A cet âge, elles*ils doivent déjà prendre des décisions extrêmement importantes et ont également des obligations et des droits étendus sur le plan juridique. Elles*ils commencent à donner leur contribution à la société et à assumer des responsabilités. C'est pourquoi elles*ils devraient également être autorisé*es à participer à la prise des décisions qui concernent leur avenir. 

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    Premiers pas dans la vie politique

    Le droit de vote à 16 ans arrive à point nommé car à cet âge, les cours d’éducation à la citoyenneté sont encore présents dans les esprits. L'âge du droit de vote à 16 ans permet de combler le fossé entre l'éducation civique et la possibilité d'exercer les droits politiques.

  • Argumentaire

    Le droit de vote à 16 ans ne coûte rien et n'enlève rien à personne. Son introduction n’apportera pas de changement radical. Mais pour les jeunes qui veulent cette participation politique, cela changera en revanche beaucoup : elles*ils se sentiraient mieux représenté*es et intégré*es.

    La démocratie n'est pas quelque chose qui disparait progressivement quand on la partage. La vraie participation crée le bien commun. Pas souvent sans conflit, mais toujours plus efficacement que d’éventuelles alternatives. Celui qui fait participer les gens à la politique peut échouer. Celui qui ne fait pas participer les gens à la politique a déjà échoué. Le droit de vote à 16 ans est une expérience démocratique sans effets secondaires négatifs. Nous devrions oser !

    Impliquer la jeune génération

    La Suisse est fière de sa démocratie. Grâce à elle, toutes les personnes soumises au pouvoir de l'État peuvent participer aux décisions et à l'élaboration démocratique des lois. Il y a cinquante ans, seuls les hommes de plus de 20 ans et titulaires d'un passeport suisse avaient le droit de voter. Grâce à l'engagement courageux de femmes et d'hommes, les droits populaires démocratiques ont été progressivement étendus à d'autres groupes de population. C'est le cas par exemple lors de l'introduction du droit de vote des femmes en 1971 ou de l'abaissement de l'âge du droit de vote à 18 ans vingt ans plus tard.

     

    L'extension de la participation démocratique fait partie de l'histoire politique de la Suisse. La démocratie n'est pas seulement une question de méthode, mais de culture et d'attitude. Et une culture démocratique implique d'impliquer les personnes concernées. Si davantage de personnes prennent part aux prises de décision, les décisions politiques bénéficieront d’un taux de participation plus important, ce qui renforce notre démocratie.  

     

    Pour que la jeune génération participe à la société sur un pied d'égalité, il faut que les jeunes puissent participer activement à l'élaboration de leur cadre de vie et de leur environnement - notamment en politique. Mais cela présuppose de réelles possibilités d'action. Si les jeunes pouvaient voter à partir de 16 ans, notre société serait représentée de manière un peu plus fidèle à la réalité. Faire participer les jeunes à la table des décisions s'inscrit dans notre tradition d'écoute mutuelle et de décision commune. 

  • L'équilibre dans la démocratie

    Le corps électoral suisse vieillit. Ces dernières années, l'âge médian des votant*es a augmenté pour atteindre bientôt 60 ans. Pourtant, l'âge médian de la population est de 42 ans. Lors des élections législatives de 2019, la moitié des votant*es avaient plus de 57 ans. Selon les prévisions d'Avenir Suisse, l'âge médian devrait dépasser les 60 ans d'ici 2035 (Avenir Suisse, 2016). Cela signifie que toutes les personnes de plus de 60 ans auront à l'avenir le même poids dans les décisions politiques que celles de moins de 60 ans.  

     

    Si un groupe de personne prend des décisions qui impactent nous pas leur vie mais celle d’un autre groupe, cela entraîne un problème de légitimité. Ce sont les jeunes qui sont principalement touché*es par les conséquences des décisions politiques prises aujourd'hui. Le droit de vote à 16 ans vise à corriger cette injustice en abaissant l'âge médian de la population votante. De plus, il existe actuellement de nombreuses questions existentielles qui occuperont longtemps les jeunes générations. C'est notamment là qu'elles doivent pouvoir participer aux décisions et assumer des responsabilités. 

  • La jeunesse est prête et compétente

    Les jeunes veulent et peuvent prendre des responsabilités. Les jeunes de 16 et 17 ans s'engagent dans des associations et des partis de jeunesse, sont capables de discernement devant les tribunaux et sont, pour certain*es, déjà engagé*es dans la vie professionnelle. A cet âge, elles*ils doivent déjà prendre des décisions extrêmement importantes et ont également des obligations et des droits étendus sur le plan juridique. Elles*ils commencent à apporter leur part à la société et à assumer des responsabilités. C'est pourquoi elles*ils devraient également être autorisé*es à participer à l'élaboration des décisions auxquelles ils sont soumis. 

     

    L'intérêt et l'activité des jeunes pour et dans la politique augmentent. De nombreuses*x jeunes veulent participer aux décisions politiques. On le voit à l'engagement des jeunesses de parti ainsi qu'à la forte mobilisation des jeunes pour les thèmes politiques.

     

    Les capacités cognitives des jeunes de 16 et 17 ans ne sont pas différentes de celles des jeunes de 18 ans : leurs capacités à juger les arguments et à se forger une opinion sont déjà, à 16 ans, au niveau de celles des adultes. C'est la conclusion à laquelle parvient Moritz Daum, psychologue du développement à l'Université de Zurich. La pensée stratégique, nécessaire pour pouvoir juger des décisions d'élection et de votation, est déjà pleinement développée à 16 ans. 

  • Premiers pas dans la vie politique 

    Le fait que les jeunes de 16 et 17 ans puissent voter démocratiquement n'est pas une idée nouvelle : le canton de Glaris, des pays comme l'Autriche et Malte et la plupart des Länder allemands connaissent déjà le droit de vote à 16 ans et font de bonnes expériences. En Autriche, la participation des primo-votant*es a augmenté. Une étude comparative portant sur cinq pays constate que la participation aux élections est plus élevée dans les pays où le droit de vote et d'éligibilité commence à 16 ans que dans les autres pays. Il en ressort que davantage de personnes participent aux élections lorsque l’âge du droit de vote est moins élevé. 

    En Suisse, le taux de participation aux élections et aux votations est très bas depuis longtemps - 45% pour les élections fédérales de 2019. Ce chiffre est en contradiction avec notre prétention à être une démocratie modèle. De plus, la Suisse, avec ses nombreuses institutions de milice, a besoin de la relève politique. Des études montrent que plus les personnes qui font leur première expérience électorale avant l'âge de 20 ans sont nombreuses, plus la participation est élevée à long terme (Leininger et Faas 2020). Et qu’avoir son propre droit de vote et participer aux élections renforce l'intérêt politique (Vehrkamp et al. 2015). 

     

    Le droit de vote à 16 ans arrive à point nommé : à cet âge, les cours d’éducation à la citoyenneté sont encore présents dans les esprits. L'introduction du droit de vote à 16 ans permet de combler le fossé entre l'éducation civique et la possibilité d'exercer les droits politiques. L'éducation à la citoyenneté ne se résume pas à l'apprentissage par cœur des obstacles à la signature d'initiatives et de référendums. La meilleure façon de faire l'expérience de la politique est d'aborder les questions politiques actuelles de manière pratique. Par conséquent, les discussions et les débats sur les objets de vote pourraient montrer très concrètement comment se forme une opinion politique et comment celle-ci se manifeste, via un véritable bulletin de vote ou d'élection, dans l'exercice effectif du droit de vote et d'éligibilité.

  • Que valent les contre-arguments ?